Les travailleurs sans-papiers de l’annexe Varlin livrés à la police de Sarkozy par la CGT : un jour de honte pour tout le mouvement ouvrier !
dimanche 5 juillet 2009
Communiqué du NPA – Paris Centre
Le mercredi 24 juin à 12H00, une cinquantaine de nervis aux ordres de la CGT ont investi l’annexe Varlin de la Bourse du travail afin d’expulser les travailleurs sans papiers – pour la plupart d’origine africaine - occupant les lieux depuis 14 mois.
Le commando solidement armé et protégé a agi alors que avec la police était présente dès le début de l’opération, gazant massivement les occupants pour les contraindre à sortir, asphyxiés, de l’annexe avant de les rouer de coups. Plusieurs personnes, dont une femme et un enfant de 3 ans ont été blessés. Le commando rencontrant une forte résistance alors qu’il tentait d’investir les étages du bâtiment a du se replier, la CGT appelant alors en renfort la préfecture de Police vers 13H30.
Depuis lors, deux cent travailleurs sans-papiers réfugiés devant la bourse du travail, encerclés par les gendarmes, ont établi un campement sur le Boulevard du Temple et risquent à tout moment d’être expulsés.
Le comité NPA Paris Centre soutien depuis des mois les sans-papiers de Varlin, considérant que la lutte de ces salariés constitue la première ligne de front contre la barbarie et la politique xénophobe du gouvernement de Nicolas Sarkozy. Nous ne pouvons que dénoncer une ratonnade organisée le jour même de l’accès de Brice Hortefeux aux fonctions de Ministre de l’intérieur par la plus grande centrale syndicale française. La direction de la CGT – l’Union Départementale de Paris est implicitement soutenue par le secrétaire national - tourne ainsi le dos à un siècle de luttes populaires et solidaires et vient de couvrir de honte l’ensemble du mouvement ouvrier en jetant à la rue les travailleurs les plus fragiles au lieu de les défendre, les livrant sciemment à la police.
Cela est inacceptable, autant pour nous que pour des milliers de militants qui, à la base de la CGT, se battent depuis des années pour obtenir la régularisation des salariés en situation irrégulière.
Cela n’est donc pas le temps de débattre, avec une complaisance qui ne laisse d’interroger, des erreurs compréhensibles commises par la CSP-75 dans l’urgence et la peur il y a 14 mois, mais de constituer sans délai un vaste front syndical, associatif, politique uni pour la régularisation des travailleurs sans-papiers de Varlin et, plus loin, de tous les étrangers résidents en situation irrégulière sur le territoire national.
Il n’y pas d’autre moyen d’empêcher des rafles et des expulsions qui nous renvoient aux temps les plus sombres du siècle dernier.
Le comité NPA-Paris-Centre. Vendredi 26 juin 2009.
RÉUNION PUBLIQUE MARDI 2 JUIN 2009
dimanche 31 mai 2009
Partout en Europe, Pas question de payer leur crise !
Les gouvernements européens, surtout en France, n’ont pas cessé de vouloir accréditer la thèse que la crise économique qui a d’abord frappé les U.S.A. - après l’effondrement des subprimes - n’affecterait pratiquement pas l’Europe. Le mensonge n’est plus possible. La récession est mondiale, d’un niveau inconnu depuis plus de 60 ans, et les derniers chiffres publiés par le F.M.I. sont sans appel : contraction de l’économie mondiale en 2009 de -1,3 % pendant que le recul serait de 4,2 % dans la zone euro !
Etait-il possible qu’il en soit autrement ? La « construction européenne », depuis le traité de Rome, s’est toujours nourrie du libéralisme et a, dès le début, érigé la toute puissance des marchés en dogme. L’objectif de l’Union Européenne n’est-il pas de créer un vaste marché où la concurrence serait libre et non faussée, la circulation des capitaux totale et la main d’oeuvre corvéable à merci ? A ce propos, les traités de Maastricht, d’Amsterdam, de Nice ou de Lisbonne, tout comme le projet de Traité Constitutionnel Européen en sont de parfaits exemples.
Les Français et les Néerlandais, seuls peuples consultés au sujet de l’adoption du T.C.E., ont rejeté ce projet et voté massivement NON aux référendums organisés en 2005. Il y a encore peu, c’était le tour des Irlandais de refuser la ratification du Traité de Lisbonne.
Comme rarement dans l’histoire, les antagonismes fondamentaux et les conflits d’intérêts entre salariés et patronat, entre besoins et profits, s’expriment au grand jour. C’est dans ce contexte de crise historique du capitalisme qu’il nous faut aborder les enjeux du scrutin des élections européennes du 7 juin prochain, du rôle et des tâches des organisations politiques tant au niveau international que national dans la défense des droits et des intérêts matériels et moraux des salariés, des chômeurs, des retraités et de la jeunesse.
RÉUNION PUBLIQUE
MARDI 2 JUIN 2009 19h30 Ecole Elémentaire 20 rue Etienne Marcel (Paris 2ème), M° Etienne Marcel
Avec des militants du Comité NPA Paris-Centre, des habitants, des salariés et syndicalistes du centre de Paris
Pour contacter le Comité N.P.A. Paris-Centre courriel : npa.paris.centre@gmail.com ou par téléphone 06 37 64 25 86
REUNION PUBLIQUE : ELECTIONS EUROPEENNES
vendredi 22 mai 2009
RÉUNION PUBLIQUE
MARDI 26 mai 2009 19h30 Ecole Maternelle 40 rue des Archives (Paris 4ème), M° Hôtel de Ville ou Rambuteau ; bus 75
Avec des militant(e)s du Comité NPA Paris-Centre, des habitants, des salariés et syndicalistes du centre de Paris
Partout en Europe, pas question de payer leur crise !
vendredi 22 mai 2009
Les gouvernements européens, surtout en France, n’ont pas cessé de vouloir accréditer la thèse que la crise économique qui a d’abord frappé les U.S.A. - après l’effondrement des subprimes - n’affecterait pratiquement pas l’Europe. Le mensonge n’est plus possible. La récession est mondiale, d’un niveau inconnu depuis plus de 60 ans, et les derniers chiffres publiés par le F.M.I. sont sans appel : contraction de l’économie mondiale en 2009 de -1,3 % pendant que le recul serait de 4,2 % dans la zone euro ! La « construction européenne » a dès le début, érigé la toute puissance des marchés en dogme. L’objectif de l’Union Européenne n’est-il pas de créer un vaste marché où la concurrence serait libre et non faussée, la circulation des capitaux totale et la main d’œuvre corvéable à merci ? A ce propos, les traités de Maastricht, d’Amsterdam, de Nice ou de Lisbonne, tout comme le projet de Traité Constitutionnel Européen en sont de parfaits exemples.
Les Français et les Néerlandais, seuls peuples consultés au sujet de l’adoption du T.C.E., ont rejeté ce projet et voté massivement NON aux référendums organisés en 2005. Il y a encore peu, c’était le tour des Irlandais de refuser la ratification du Traité de Lisbonne. Dans le même temps, socialistes et sociaux-démocrates soutenaient cette Europe du libéralisme, de la casse des services publics et des privatisations ! Les conflits d’intérêts entre salariés et patronat, entre besoins et profits, sont présents aujourd’hui dans toutes les luttes, contre les licenciements, à l’université et à l’école, dans la santé. Du coté des libertés, c’est la dérive autoritaire qui prévaut : chasse aux sans-papiers, criminalisation du mouvement social ! Les grandes manifestations de Janvier, Mars et du 1er Mai montrent que le monde du travail et la jeunesse ont décidé de ne pas se laisser faire. Contre Sarkozy et le Medef, il faut opposer la convergence des luttes et une mobilisation d’ensemble. Le 7 Juin prochain, en votant pour les listes du NPA, il s’agira de sanctionner le pouvoir en envoyant au Parlement des élus anticapitalistes qui porteront les exigences exprimées dans les mobilisations. Venez en discuter avec nous !
RÉUNION PUBLIQUE
MARDI 26 mai 2009 19h30 Ecole Maternelle 40 rue des Archives (Paris 4ème), M° Hôtel de Ville ou Rambuteau ; bus 75
Avec des militant(e)s du Comité NPA Paris-Centre, des habitants, des salariés et syndicalistes du centre de Paris
Pour contacter le Comité N.P.A. Paris-Centre par courriel : npa.paris.centre@gmail.com ou par téléphone : 06 37 64 25 86
FAIRE CEDER LE GOUVERNEMENT EST A NOTRE PORTEE !
vendredi 27 mars 2009
Alors que la Guadeloupe est entrée dans sa cinquième semaine de grève générale et la Martinique dans la troisième, le patronat et le gouvernement ne cèdent pour le moment que des miettes : une prime qui s’échelonne entre 35 et 120 euros pour les salaires inférieurs à 1,4 fois le Smic, d’une durée limitée à deux ans, qui n’entrera en vigueur que dans plusieurs mois, liée à la situation familiale ( les célibataires auront moins) et qui est enfin exonérée de charges. Bref une prime provisoire, faible, instable et incertaine. Pas une véritable augmentation de salaire et bien loin des 200 ou 300 euros revendiqués. C’est pour ça que Guadeloupéens et Martiniquais ne peuvent s’en contenter, continuent la lutte et nous appellent à les rejoindre.
Des miettes pour les classes populairesdes milliards pour les riches L’Etat et les patrons n’auraient pas selon eux les 108 millions que coûteraient une hausse des salaires en Guadeloupe. Pourtant les patrons du CAC 40 viennent de déclarer 89 milliards de bénéfices et distribuer 53 milliards de dividendes à leurs actionnaires. Le gouvernement a offert 15 milliards de paquet fiscal aux riches, 26 milliards aux entreprises, 8 milliards d’exonération de taxe professionnelle et garantit les pertes des banques à hauteur de 360 milliards ! Et Sarkozy ne pourrait donner que 2,6 milliards pour l’ensemble du pays ?
Des luttes aujourd’hui...
Sarkozy a affirmé qu’il n’augmenterait ni le SMIC ni les salaires. Et pour se rassurer, il a déclaré à propos des Antilles que « le paroxysme de la crise est derrière nous ». En réalité il est surtout inquiet que la grève des Antilles ne s’étende à tout le pays. Les manifestations de solidarité avec les Antilles qui commencent à germer avec la participation de nombreux antillais de métropole et qu’il nous faut élargir encore le 28 février, résonnent comme autant d’avertissements. La persistance de la grève des enseignants chercheurs et des étudiants malgré des reculs de Pécresse, également. La mobilisation des hospitaliers le 5 mars pour la défense du système de santé s’annonce forte. Les coups de colère des salariés de l’automobile cherchent à se coordonner début mars. L’entrée dans la grève générale des peuples de Guyane et de la Réunion le 5 mars montrent que Sarkozy n’en est qu’au début de ses peines. Et le mouvement qui est en train d’ébranler l’Irlande avec une manifestation gigantesque de 120 000 personnes contre l’austérité le 21 février à Dublin a de quoi le lui rappeler.
...à la grève générale demain
Les peuples et les travailleurs des Antilles, de la Guyane et la Réunion nous montrent la voie. Nous avons aussi besoin des 200 ou 300 euros. Nous aussi, nous ne voulons pas payer la crise du capitalisme. Alors, sans attendre le lointain 19 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les syndicats, il nous faut nous aussi préparer la grève générale ici et dès maintenant et rejoindre les travailleurs des Antilles pour faire céder le gouvernement et le patronat. C’est à notre portée.
Après le 19 mars ....
mardi 24 mars 2009
Vite, une nouvelle journée de grève et de manifestations pour construire un mouvement d’ensemble !
Nous étions trois millions de grévistes et de manifestants le 19 mars. Après le succès de la première journée de mobilisation le 29 janvier, c’est plus de grévistes, et de manifestants en particulier dans le privé, qui expriment leur colère face à une crise qui n’est pas la leur et contre un gouvernement et un patronat droit dans leurs bottes dans le maintien des intérêts des plus riches. François Fillon a affiché la détermination du pouvoir en place de ne pas modifier sa politique économique. C’est une insulte à celles et ceux qui sont descendus dans la rue, une provocation vis-à-vis des travailleurs et des travailleuses qui subissent le coût des licenciements et de la vie chère.
La rue, tant méprisée par le pouvoir, doit relever le défi posé par Sarkozy, le défi de l’épreuve de force. Dans cette situation, les directions des organisations syndicales ont décidé de se revoir après un délai de réflexion. Nous le disons avec force, alors que les plans de licenciements s’accélèrent : il faut une nouvelle date de grève et de manifestations le plus vite possible ! Personne ne comprendrait après les succès des deux dernières journées, l’absence d’un calendrier offensif. Seule la généralisation des grèves et des manifestations, la nécessité d’un mouvement social prolongé, feront reculer le pouvoir. Ensemble nous pouvons obtenir 300 euros nets pour tous, l’interdiction des licenciements et l’arrêt de la suppression des postes dans la fonction publique, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. A condition d’être unis.
C’est pourquoi le NPA s’adresse à toutes les forces de la gauche syndicale , sociale et politique afin de poursuivre le combat. Nous proposons aux partis et organisations politiques signataires du texte de soutien à la journée du 19 mars de se réunir dans les plus brefs délais, afin d’agir ensemble en ce sens.
Déclaration du Comité exécutif du NPA
Black-Out du Net contre la loi "Création et Internet"
dimanche 8 mars 2009
Dans les grandes lignes, cette loi a pour objet de mettre en oeuvre la "riposte graduée" contre le partage d’oeuvres sur Internet. Une autorité administrative nommée HADOPI serait chargée d’analyser sur les réseaux les fichiers partagés par les internautes et de détecter les échanges des oeuvres des multinationales de la culture puis d’identifier par son adresse Internet le responsable et le sanctionner progressivement par des menaces puis la coupure de la connexion internet. Le foyer mis en cause serait alors inscrit sur une liste noire à laquelle aucun fournisseur d’accès ne pourra plus proposer de connexion Internet pour toute la durée de la sanction, alors même que le paiement de l’abonnement se poursuivra. Il s’agit donc d’une forme de surveillance des pratiques des internautes comparable par exemple à l’ouverture et à la lecture du courrier postal par des polices privées aux ordres de multinationales.
En passant ainsi par une autorité administrative, les multinationales comptent pouvoir automatiser leurs recherches et procéder à des sanctions massives sans avoir à passer par l’autorité judiciaire, contrairement à ce que le droit français et européen leur impose à l’heure actuelle. Même accusés à tort, les incriminés verraient ainsi leur sanction déclarée de façon unilatérale, sans aucune présomption d’innocence ni possibilité de se défendre devant un juge avant l’application de la sanction. Il s’agit donc de mesures complètement disproportionnées de l’ordre de ce qui se pratique à l’heure actuelle uniquement pour la détection de personnes soupçonnées de terrorisme.
Contrairement à l’argument fréquemment avancé par le gouvernement et les lobbies, ce procédé législatif se verrait en France appliqué pour la toute première fois au monde. Les expériences étrangères généralement citées ne consistent en réalité pour l’Irlande, l’Angleterre et les Etats-Unis qu’à des mises en pratique très localisées pr exemple au sein de réseaux d’université ou encore ailleurs de simples déclarations de principe finalement repoussées comme en Nouvelle Zélande le mois passé.
Le droit à un accès à Internet dans notre société moderne est de plus en plus reconnu comme un droit fondamental et plusieurs textes en ce sens ont été votés à plusieurs reprises au niveau européen. Priver d’un accès Internet un citoyen ayant partagé des fichiers peut mettre la personne et sa famille en sérieuse difficulté dans son emploi ou sa recherche d’emploi comme pour participer à la société moderne en général.
Cela est d’autant plus gênant que de nombreuses études annoncent la très probable inefficacité de ces mesures : les internautes qui partagent des fichiers ont toujours eu une longueur technologique d’avance sur leurs traqueurs et ont d’ores et déjà commencé à employer divers outils leur permettant d’anonymiser leurs échanges ou même de cacher leur adresse Internet et de se faire passer pour quelqu’un d’autre, mettant ainsi en péril de déconnexion des personnes n’ayant même pas participé au partage des oeuvres. Il est par ailleurs aujourd’hui très facile de hacker la connexion WiFi sans-fil, même sécurisée, de ses voisins et là encore de criminaliser des citoyens insuffisamment experts pour sécuriser efficacement leur réseau domestique.
Il est par ailleurs très important de noter que ces sanctions ne remplacent pas mais viennent en réalité s’ajouter au droit préexistant, renforcé par la précédente loi DADVSI de 2006, permettant déjà aux ayants-droits de poursuivre en justice les personnes incriminées pour contrefaçon avec la perspetive de peines maximales de 300000 euros d’amende et 3 ans de prison.
Enfin, et c’est le plus inquiétant, l’industrie culturelle, suivie en bloc par la ministre de la culture Christine Albanel et le rapporteur du projet de loi Franck Riester, pousse avec insistance certains amendements cherchant à entériner également dans la loi le principe du contrôle généralisé du web par un filtrage imposé aux fournisseurs d’accès, rapprochant de manière inquiétante le web français de ce qui se pratique en Chine. Le développement des outils techniques permettant le filtrage de la toile afin de bloquer l’accès aux sites de partage d’oeuvres a déjà été régulièrement envisagé pour des domaines d’un tout autre ordre tels que la pédopornographie ou le neonazisme. Il n’en resterait pas moins inacceptable ; en effet l’existence de ces outils ouvrirait une dangereuse brèche pour le gouvernement qui pourrait vite les employer à d’autres fins, politiques par exemple, et ainsi censurer toute sorte de chose comme l’information disponible sur le réseau. Ces projets d’allure totalitariste peuvent paraitre chimériques mais ces inquiétudes sont renforcées lorsque l’on prend connaissance des projets envisagées par les deux derniers gouvernements de labelliser les sites qui offriraient une information "officiellement fiable"... La liberté d’expression, déjà législativement très encadrée en France, avait trouvé un regain sur Internet et se verrait alors ànouveau grandement amputée.
Tout ceci est d’autant plus grave que toute l’argumentation justifiant le projet de loi consiste en l’affirmation que le partage des oeuvres est un vol et qu’il est responsable de la diminution des ventes, ce que de nombreuses études en France comme à l’étranger viennent réfuter de plus en plus sérieusement. Le véritable vol est en réalité la vente par les industries culturelles de simples copies. Du temps où la diffusion des oeuvres nécessitait un support matériel - disque vynile, cassette, CD, ... - les industries de la culture ont engrangé de juteux bénéfices sur le dos des artistes : moins de 10% du prix d’un CD vendu en grande surface est reversé aux artistes, et il en est de même sur les nouvelles plateformes dites légales de vente en ligne. N’ayant pas su anticiper suffisamment tôt la révolution numérique, ces industries se retrouvent aujourd’hui en difficulté alors que le numérique permet la dématérialisation des oeuvres : dans l’univers numérique, une copie conforme d’un objet a un coût quasi nul ; il s’agit de biens dits non-rivaux : quand je possède une pomme et que je la donne à un ami, je n’en dispose plus moi-même, mais quand je partage un morceau de musique sous la forme d’un fichier numérique, je peux le donner et le conserver à la fois. De ce fait, le modèle économique des multinationales de la culture reposant sur la vente de copies ne trouve aujourd’hui plus aucun sens et plutot que de s’adapter, l’indistrie use de ses puissants contacts parmi les sphères dirigeantes en France comme à l’international et rejouent un siècle plus tard la guerre, stérile, des allumeurs de lampadaire victimes de la généralisation de l’electricité.
Pourtant, il convient de signaler que ce projet n’apporte par ailleurs absolument aucune nouvelle source de rémunération pour la culture. Comme avec la précédente loi DADVSI, plutôt que de chercher à développer de nouveaux modèles économiques, les lobbies et le gouvernement s’entêtent à essyer de sauver une industrie à l’agonie et préférent criminaliser et réprimer des millions de nos concitoyens avec l’espoir de leur retour dans les magasins. Il s’agit évidemment d’un combat perdu d’avance comme l’a déjà montré l’echec de la précedente loi et comme le constateront très certainement à nouveau les artistes bernés par leurs producteurs dans les mois suivant l’adoption de cette nouvelle loi repressive.
Le partage des oeuvres entre particuliers comme système d’échanges non-marchands permet au contraire d’une part la promotion des artistes eux-mêmes par leur diffusion la plus large possible de leurs oeuvres, et pourrait d’autre part être à a base de nouveaux modes de rémunération mutualisés. Il apparaît alors nécessaire, dans le contexte de la société capitaliste actuelle, de développer des solution de type collectivistes comme la rémunération mutualisée des artistes par le biais de license d’usage, à, l’image de ce qui se pratique d’ores et déjà pour la télévision, la radio ou même les nouveaux outils de diffusion en streaming comme Deezer. Les études réalisées, même avec de faibles montants, montrent déjà au moins pour la musique que les artistes y trouveraient plus de financement que dans le système actuel paralysé et cannibalisé par les grosses machines marketting.
Pour conclure, je vous invite à consulter le dossier proposé sur le sujet par le collectif La Quadrature du Net qui organise la bataille contre le projet de loi au niveau national et européen depuis maintenant plus d’un an. Ce document qui synthétise les principaux points contre le texte est un résumé du dossier de 40 pages proposé par le coffectif sur son site : http://www.laquadrature.net/HADOPI Philippe Aigrain, l’un des trois cofondaateurs de la Quadrature, universitaire specialiste de la propriété intellectuelle, a par ailleurs écrit récemment un livre nommé incidemment "Internet et Création" qui analyse l’ensemble de la filière culturelle et pose les bases de nouveaux modèles mutualisés de rémunération associés à la légalisation des échanges non-marchands, livre diffusé gratuitement et légalement sur Internet de par la volonté de son auteur bien évidemment.
Dans l’immédiat ce collectif appelle enfin à reproduire l’action menée avec succès en Nouvelle Zélande par les militants du Net qui sont parvenus à faire rejeter au parlement le projet de loi similaire qui les menaçait. La Quadrature du Net appelle donc à imiter cette démarche en France et appelle à un "Black-Out" du Net, c’est-à-dire la mise en deuil de sites web s’engageant contre le projet de loi comme le fait ici le comité Paris Centre du NPA en espérant que l’initiative suive au niveau national.
Par ailleurs nous sommes informés que la commission NPA Culture à Paris doit débattre du sujet Vendredi 27 Mars, mais le projet de loi aura d’ici là normalement déjà été adopté, aussi est-il important de se saisir de la question au plus vite.
Nota Bene : Vous aurez pu remarquer que pas une fois je ne me suis abaissé à reprendre le vocabulaire diffamatoire employé par les médias, le gouvernement ou les multinationales : un pirate informatique est un hacker qui prend le contrôle d’un ordinateur, et pour le reste les seuls pirates que je connaisse voguent dans la Mer des Caraïbes ou au large de la Somalie. Le piratage des oeuvres est une tournure éhontée dont on use et abuse pour stigmatiser une pratique ancestrale inhérente à l’humanité et à une vie en société égalitaire : un mot syntaxiquement très proche de piratage, mais porteur de bien plus de sens, le partage.
Toutes et tous ensemble pour les droits des femmes !
vendredi 6 mars 2009
MANIFESTATION POUR LES DROITS DES FEMMES !
MANIFESTATION POUR LES DROITS DES FEMMES ! Samedi 7 mars à 14h Angle rue Vivienne rue du 4 septembre, métro Bourse
Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes se « célèbre » dans la rue. En cette année 2009, dans une période où les inégalités, accentuées par la crise financière et par la politique menée par le gouvernement, se creusent et touchent tout particulièrement les femmes, nous serons encore au rendez-vous, dans la rue, pour défendre les droits des femmes !
Nos droits sont fragiles, ils veulent les remettre en question. Battons-nous pour les élargir et avancer. Voilà pourquoi nous manifestons ! Venez nous rejoindre dans la rue !
voir aussi :
Aux cotés du Planning Familial, défendons le droit à l’information,
à l’éducation, à la sexualité, pour toutes et tous : signez la pétition ici !
infos et documents sur ce lien du site NPA
à télécharger :
La Bourse du travail leur sert de refuge depuis … dix mois
vendredi 6 mars 2009
La Bourse du travail leur sert de refuge depuis… dix mois
Ils ont aligné des matelas de mousse dans les salles de réunion. Des femmes cuisinent dans la cour sous de grandes bâches bleues… Depuis le 2 mai, plus d’un millier d’Africains sans papiers surtout des Maliens hommes, femmes et enfants, ont élu domicile à la Bourse du travail de la rue Charlot (III e ), à République. « Pendant dix mois, ces travailleurs ont été isolés. Ils sont restés oubliés », a expliqué un orateur, hier, lors de la première conférence de presse organisée sur place.
Un rempart médiatique contre une expulsion redoutée. Pendant plus de deux heures, devant une foule compacte, des mouvements de gauche, associatifs, syndicaux et politiques notamment le Nouveau Parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot se sont exprimés. Objectif : lancer un mot d’ordre unitaire pour soutenir cette mobilisation. « Nous travaillons dans des petites entreprises, sans représentation syndicale. Nous demandons aujourd’hui l’égalité du traitement avec ceux qui sont soutenus par les syndicats », a souligné l’un des occupants de la Bourse.
« Pas question de partir avant d’être régularisés »
Six mois après le début de l’opération, la CGT hésite encore à apporter une aide franche : « Cette occupation de la Maison des syndicats est une contrainte pour les organisations des travailleurs. Il faudrait trouver un autre lieu. » Une médiation est en cours. Mais pour Mankama, de la coordination 75 des sans-papiers, à la tête de ce mouvement, « pas question de partir avant d’être régularisés. Nous aussi, nous sommes des travailleurs ». Dialo approuve : « Parce que nous sommes soumis tous les jours aux risques de contrôle et d’expulsion, nous sommes venus nous réfugier ici. C’est ici que nous cherchons de l’aide. » Depuis le début, 750 dossiers ont été déposés à la préfecture. 90 régularisations ont été obtenues.
A l’écart des débats, dans un dortoir géant, Mamadou, 41 ans, reste allongé dans une semi-pénombre. Il a tout connu depuis son arrivé en France en 1988 : des emplois de jardinier à Paris et en banlieue grâce à une fausse carte de séjour, des arrestations, des séjours au centre de rétention de Vincennes, des demandes de régularisation et les refus qui ont suivi… « Mais aujourd’hui, j’ai une promesse d’embauche, assure-t-il avec enthousiasme. Si j’ai des papiers, je retrouverai immédiatement un travail. » Mamadou n’est pas le seul à attendre. A la Bourse du travail, sur deux étages du bâtiment occupé, 1 300 personnes espèrent pouvoir travailler… sans risquer une reconduite à la frontière.
Eric Le Mitouard
Le Parisien | 06.03.2009
Un autre article sur le blog "Hexagone" de Libération, article écrit par Catherine Coroller, journaliste à Libération
source : cliquez ici
Le squat oublié des sans-papiers
C’est une « lutte oubliée et méconnue ». Depuis le 2 mai 2008, des Africains en situation irrégulière occupent des locaux de la bourse du travail de Paris. Selon la CSP 75 (coordination des sans-papiers), ils sont 1300 en lutte pour être régularisés. Tous travaillent, et veulent bénéficier d’une circulaire de janvier 2008 permettant aux étrangers employés dans un secteur en pénurie de main d’œuvre de demander un titre de séjour. Dix mois après le début du mouvement, 90 ont obtenu des papiers sur les 750 ayant déposé un dossier à la préfecture de police de Paris. Ce qui est peu. Hier, 5 mars, les meneurs du mouvement ont lancé un cri d’alarme. Ils craignent d’être expulsés des locaux qu’ils occupent jour et nuit. La commission administrative de la Bourse du travail – composée de la CFDT ; la CGT, FO, la CFE-CGC, l’Unsa et Solidaires - réunie en séance plénière le 5 février 2009 aurait formulé de nombreux griefs contre ce mouvement. D’où leur inquiétude.
Leur mouvement a débuté après celui lancé le 15 avril 2008 par la CGT et l’association Droits Devant. Plusieurs centaines de salariés en situation irrégulière soutenus par ce syndicat s’étaient alors mis en grève sur leur lieu de travail. Les mois suivants, d’autres sans-papiers ont rejoint le mouvement qui dure toujours. Aujourd’hui, selon la CGT, sur 2 300 grévistes suivis, « on est à 1 270 régularisations », sans compter, ajoute Droits Devant, des « centaines de dossiers, car des patrons font chaque jour régulariser des travailleurs sans qu’on le sache ».
Entre la CSP 75, la CGT, Droits Devant voire même le Réseau éducation sans frontières, les relations ont longtemps été tendues. En cause, le choix des Africains d’occuper la bourse du travail, lieu géré par les syndicats, et pas un autre lieu. Les sans-papiers de la bourse sont des « amis » affirme ainsi Brigitte Wieser, du RESF, mais « occuper un lieu où l’on empêche la CGT de travailler, cela arrange la préfecture et le gouvernement, et c’est aller vers une impasse ».
Hier, les représentants de l’Union départementale CGT de Paris se sont invités à la réunion organisée par la CSP 75. Son secrétaire général, Patrick Picard, a souligné les « contraintes » que cette occupation fait peser sur la vie quotidienne à la bourse du travail. Selon lui, « il y a d’autres modes d’action à creuser ». Allusion à une éventuelle expulsion ? Pour la CGT, une évacuation par la force ferait mauvais genre. Quoiqu’il y a un précédent. En avril 2007, des gros bras syndicaux avaient viré un collectif de sans-papiers qui occupait un autre immeuble de la bourse du travail. Cette action avait fait grand bruit. Coincées, la CSP et la CGT ont renoué le dialogue. « Nous nous sommes proposé d’aider à monter les dossiers », explique Patrick Ricard. Le Haut conseil des Maliens de France, association qui fédère la diaspora malienne, et le NPA (nouveau parti anticapitaliste) se sont également impliqués dans ce dossier.
article issu du blog "Hexagone" Par Catherine Coroller, journaliste à Libération
Déclaration du Comité NPA Paris-centre
jeudi 5 mars 2009
Déclaration du Comité NPA Paris-centre à la conférence de presse du jeudi 5 mars 2009 à l’annexe Eugène Varlin de la bourse du travail.
Nous, comité NPA Paris-centre, avons été informés de la situation des travailleurs sans papiers occupant la bourse du travail ainsi que des risques d’expulsion encourus. Nous considérons qu’il serait dramatique, dans un contexte de crise économique, de faire passer un tel message à l’ensemble de la population. Ces travailleurs sans papiers ne sont pas les responsables de la crise. A l’heure où les attaques du gouvernement et des patrons se multiplient, la lutte doit se concentrer contre ces attaques.
Nous avons bien conscience des conséquences quotidiennes qu’entraîne l’occupation de l’annexe Varlin sur le fonctionnement normal de la Bourse du travail. Nous connaissons et nous saluons aussi le combat mené par les syndicats dans la défense et pour la régularisation des sans papiers. Les difficultés matérielles causées par cette situation, dont nous reconnaissons la réalité, et le sort de ces salariés et de leurs familles peuvent-ils être placés sur un même plan ? Nous sommes tous, résolument, du coté de ceux à qui le gouvernement et les patrons refusent une existence digne.
Du reste, nous refusons d’entrer dans une division crée de toute pièces par le gouvernement contribuant à ne traiter que les dossiers portés par les syndicats et le patronat.
Aussi le comité NPA Paris-centre appelle-t-il, en ce sens, les organisations politiques, syndicales et associatives à dénoncer la politique xénophobe du gouvernement Sarkozy et à oeuvrer de manière unitaire à la régularisation de tous les sans papiers résidant sur le territoire français.
Seul un véritable rapport de force unitaire face au gouvernement peut permettre d’apporter une solution à une situation dramatique.
Le comité NPA Paris-centre.
TOUS ENSEMBLE A LA CONFERENCE DE PRESSE
lundi 2 mars 2009
Tous ensemble à la CONFERENCE DE PRESSE pour soutenir les travailleurs sans-papiers isolés et leurs familles de l’annexe de la Bourse du Travail !
(l’ensemble des organisations politiques, syndicales et associatives soutenant plus largement la régularisation des travailleurs sans-papiers ont été invitées à se joindre et/ou à participer à cette initiative)
le jeudi 5 mars à 11H00 , à l’annexe Varlin de la BOURSE DU TRAVAIL 85 rue Charlot (Métro république) :
* pour éviter l’expulsion des travailleurs sans-papiers isolés et de leurs familles qui occupent la Bourse du travail depuis le 2 mai 2008 ;
* pour répondre aux questions que tout un chacun se pose sur les buts et objectifs de cette lutte depuis dix mois ;
* pour organiser ensemble les conditions les plus efficaces et dégager des perspectives unitaires afin d’obtenir la régularisation de ces 1300 travailleurs sans-papiers.
CSP 75, NPA PARIS CENTRE, des militants du NPA 19ÈME
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